Ce n'est pas dans le jeu "libre" ou désincarné de la lumière et de la couleur (impressions ) que la sensation est , au contraire c'est dans le corps. Ce qui est peint dans le tableau, c'est le corps , non pas en tant qu'il est représenté comme objet , mais en tant qu'il est vécu comme éprouvant telle sensation . Agir directement sur le système nerveux, là , il ni a pas de sentiments: rien que des affects ( des sensations et des instincts, une communication existentielle ) Gilles Deleuze " logique de la sensation; p.39-46
Faire apparaître visuellement une figure multisensible par une puissance vitale qui déborde tous les domaines des sens et les traverse ." Le rythme comme puissance , plus profond que la vision , l'audition , etc et dans son rapport avec la sensation. " :Henri Maldiney
" Ce qui est en train de surgir ineffable évanescent , nous traverse et nous engage à saisir la pertinence de cet instant pour agir ; le temps est un aller , c'est l'irréversible , en même temps qu'un ailleurs jusqu' à l'infini ; L'occasion est un cas qui vient à notre rencontre . Non point une coïncidence fortuite , mais une occurence (apparition d'un phénomène particulier) : l'occasion s'offre à la cause-de-soi qui en a bien besoin et ne sait que faire de tous ses possibles. Elle est une heureuse simultanéité qui favorise nos desseins . Point d' intersection où coïncident les moments privilégiés de deux chronologies distinctes " ( polyrythmie ) voir : Vladimir Jankélévitch "Le Je- ne- sais-quoi et le Presque-rien ;T1 :
le charme de l'instant et l' occasion , p. 113-144 .
Voir le rôle de la sérendipité comme disposition fondamentale dans le processus de découverte: l' imagination , en tant que forme de l' expérience humaine , joue un rôle structurant dans l' invention . Si la sagacité est du côté de la raison , le hasard procure un espace de liberté imaginative propice à l' émergence des idées incidentes , ces idées non cherchées qui révèlent le sens même de ce que l' on découvre ( Horace Walpole ) Cf : "Sérendipité "Sylvie Catellin : page 17 Selon Youssef Mourad = forme de sagacité ou d' intuition -qui permet à ceux qui en sont doués " de juger rapidement d' une personne , d' une chose , ou d' une situation , d' après des signes extérieurs , mais qui n' étaient pourtant visibles que pour un œil exercé . ( page 35 )
Le concept de sérendipité intéresse à plus d' un titre , la pensée complexe , par le fait qu' il met en relief le caractère créatif et génératif de l' aléatoire , de l' événement , de l' imprévu , de l' inattendu .On peut l' intégrer dans la catégorie des qualités intelligentes , comme "l' auto-hétéro-didactisme " ou " l'aptitude sherlock-holmésienne ".
Les processus dans la constitution de singularités : événement , traduction d' un " en-cours", c' est- à- dire une transition d'un état vers un autre , devient un indicateur, un révélateur selon le point de vue que l' on choisit d' explorer . La singularisation ( comme prolongement et expérimentation sur une des régions du plan d' immanence -contre toute transcendance -) ne se rapporte pas à un idéal ( comme la raison par exemple ) mais trace une ligne de devenir , " ligne de fuite " qui trouvera sa raison dans son processus même . Catherine Mosbach ( Architecte-paysagiste ) et Deleuze ( l' immanence , concept relié à ceux de multiplicité , de devenir , ou de rhizome )
"Ce que je reconnais d' immédiatement vivant , c' est ce que je reconnais comme chaud ./ la chaleur seule donne un sens immédiat à l' intensité vitale , à l' intensité d' être . A côté de l' intensité du feu intime , combien les autres intensités sensibles sont détendues , inertes , statiques , sans destin ! Elles ne sont pas de réelles croissances . Elles ne s' activent pas dans une flamme et dans une lumière qui symbolise la transcendance" Gaston Bachelard : la psychanalyse du feu
" Autant que les espaces changeants, je suis la cause de ces métamorphoses . A projeter ses yeux sur l'étendue où il repère des teintes pleines et des matières nues ou vides , le corps a déjà commencé de fragmenter un visible , lui-même s' y projetant est un corps éclaté . Dans le passage du propre corps à son double imagé qu'est pour lui toute image , tout se disloque : c' est à cause du vide et du plein qui s'y déplacent , changent les configurations en inversent le sens . Ce sont des arrangements de teintes et de mots qui ont des effets de corps et d' espaces . S'il y a quelqu'un ici ,il est là ." Marc Le Bot : " L 'œil du peintre " 1982/ p;156
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