Le rythme désigne " la forme dans l'instant qu' elle est assumée par ce qui est mouvant , mobile , fluide[... ] c'est la forme improvisée , momentanée , modifiable "E. Benveniste : Problèmes de luinguistique générale T. 1
(Tableau : Le voleur de soleil ); détail
" La forme s' assouplit et s' atténue à mesure que se relâche les contraintes qui immobilisent l' énergie " ( Huyghe p. 300 )
" La vue a tendance à figer la représentation dans un regard statique , superficiel qui balaye les surfaces et écrase les aspérités et les ombres du réel . Il importe , dés lors ; moins d' abolir la vision , que de chercher à l'assouplir , à la rectifier , à l' enrichir , à la complexifier , en passant des seuls yeux de l' esprit aux yeux du corps , et du regard passif au regard mobile , animé par l' ensemble des autres sens . La vue élargie la vision du monde à condition qu' elle soit greffée sur un rythme vital " La géopoétique ou la question des frontières de l'art : Jean-Jacques Wunenburger
" Seul l'écart , par le détachement qu' il appelle , le dérangement qu' il exige , en rompant la normalité , est exploratoire ; seul il est aventureux . Seul l' écart peut conduire à l' inouï et seul l' inouï --se hisser hors de tout ce qu' on a déjà " ouï " - pourra tenter effectivement l' esprit et l' inciter . Et cela ne se fera que par fissuration , disjonction du déjà vécu c'est-à-dire en fracturant la continuité qui ne cesse inlassablement de reconduire au même et d' assimiler . Produire des " sauts d' harmonie inouï " dit Rimbaud dans les illuminations ;
des sauts brisant l'interminable accommodation . " François Jullien : L' Inouï ou l' autre nom de ce ce si lassant réel . page 24
Comme nouveau mode de présentation du monde : Avec la création naît le désir de présenter perceptivement une atmosphère imperceptible , pressentie . "Les sens nous induisent , de temps à autre , à nous attarder dans le sentir , à agir pour accroître leurs impressions en intensité ou en durée " Paul Valery
"Si le sentir est un se mouvoir , il est un éprouver ; ou plutôt , c'est parce qu'il est épreuve affective qu'il implique un mouvement : à la lettre , la perception est une é-motion . En tant qu'inséparable du mouvement , la dimension " cognitive " de la perception est indissociable de sa dimension " pathique " ou affective : il n'y a pas d' épreuve de l' autre qui ne soit épreuve de soi , et inversement . " La perception , Renaud Barbaras
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